CONSEIL MUNICIPAL DU 03 MAI 2019 A 18 H 15
PROCURATIONS : M. CAVALIERE a donné procuration à M. ESPIE, Mme SABATHE à Mme ESCAICH, M. FONTAN à Mme NETO et M. BEAUPIED à M. ANTONELLO.
ABSENTS : M. CAMAZZOLA, M. AGUT, Mme BARBE, Mme NARRAN.
M. le Maire ouvre la séance et nomme Mme CUEILLENS comme secrétaire.
I. ADOPTION A L'UNANIMITE DU PROCES VERBAL DU CONSEIL MUNICIPAL DU 10.04.19.
II. INFORMATIONS DES DECISIONS PRISES PAR DELEGATION AU MAIRE :
* Sur la signature de l’avenant n° 2 du marché MAPA TRAV 2016-02 (démolition sanitaires publics avec la société STPAG de Valence sur Baïse) d’un montant de 60 548 HT, M. OSPITAL demande à quoi correspond cette somme qui est tout de même élevée.
Mme Barbara NETO : On a dépassé effectivement le montant initial, chose qui se compense avec les autres moins sur d’autres lots.
Les compensations, on s’en moque, ce qui importe, c’est au final la réalité de toutes les plus-values qui s’ajoutent au fur et à mesure sur la réhabilitation de la place. L’équipe municipale essaie toujours de minimiser les dépassements mais pour le moment tout est flou.
Bref, pas de grandes précisions, et Mme NETO conclut en promettant de nous informer sur le détail de tous les coûts prochainement.
* Sur la renonciation au DPU suite à une DIA déposée le 01/04/2019 par Me GINESTA Notaire à Mont de Marsan concernant un immeuble sis Boulevard Louis Prouadère acquis pour une somme de 456 151€, M. DUPEYRON demande de quelle société il s’agit.
Aucune réponse de l’équipe municipale. Un changement de propriétaire.
M. DUPEYRON insiste : certes un changement de propriétaire, mais qui ? Car ce n’est pas l’achat d’une cabane à ce tarif.
Hésitation sur la situation de l’immeuble. On évoque même Mont de Marsan ! Le gag, c’est le notaire qui est de Mont de Marsan, mais comme précise Mme ZADRO, si on évoque le sujet ici, c’est que l’immeuble est situé à Vic.
Vous l’aurez compris, une transaction d’un bien sis à Vic-Fezensac pour un montant de 456 151 € n’intéresse personne à la Mairie !
Réponse de Mme NETO : il s’agit….???
M. DUPEYRON, un peu taquin apporte la réponse en expliquant que c’est GAM VERT qui a été vendu à une société d’investissement. 29 magasins vendus dont celui de Vic. C’est quand même intéressant de savoir qu’une entreprise importante sur Vic a changé de propriétaire ! Ce n’est plus Maïsadour (maison mère).
M. le Maire : au moins, ça fermera pas.
Il faudrait qu’une mairie s’intéresse un peu à l’activité économique sur sa Commune. Incroyable pour une équipe qui voulait redynamiser Vic, il faudrait peut-être connaître les entreprises présentes.
III. FINANCES :
III-1. Etude arènes : demande de subvention au titre du programme LEADER :
Présentation de Monsieur ANTONELLO.
La commune envisage de réhabiliter et de transformer le bâtiment des arènes en espace multiculturel polyvalent permettant à la diversité culturelle du territoire de s’exprimer dans un équipement de qualité qui pourra accueillir des spectacles vivants, tauromachiques, sportifs ainsi que des concerts et renforcer ainsi l’attractivité du territoire.
Pour ce faire, la réalisation d’une étude préalable ayant pour objectif de définir le programme et l’enveloppe financière prévisionnelle du projet de réhabilitation, de mise en conformité et de couverture des arènes Joseph Fourniol a été lancée.
Le montant de cette étude s’élève à 87 105 € HT.
La commune envisage de solliciter une aide auprès du programme LEADER.
Le plan de financement proposé pour la réalisation de cette étude est :
- Coût de l’étude : 87 105 €
- Programme LEADER : 40 000 €
- Autofinancement : 47 105 €
M. ANTONELLO : Avez-vous des questions particulières, sinon je le passe au vote.
Mme ZADRO : on était parti sur une étude à 50 000 €, maintenant nous sommes aux alentours de 100 000 €, en préambule on est d’accord que les arènes ça devient une urgence et que l’on doit les remettre en état. Pas d’ambiguïté là-dessus.
Par contre, c’est sur l’importance du projet.
- Est-ce que vous savez si dans l’étude qui va être menée par l’agence choisie il y aura une étude pour connaître la viabilité d’une salle de concert sur Vic alors qu’il y a des salles de spectacles aux alentours (Auch et Marciac par exemple) ?
- le projet n’est-il pas démesuré par rapport à la nécessaire rénovation des arènes avec l’intérêt majeur de pérenniser des évènements majeurs sur Vic avec Pentecôte et Tempo Latino ?
Avez-vous réuni les associations pour discuter d’un éventuel usage des arènes ?
Quand on lit cela on a l’impression que le projet majeur est de recouvrir les arènes (salle de spectacle, salle de sports pour les associations…).
M. le Maire évoque la situation de délabrement des arènes, et la priorité de sa réhabilitation. Il explique également que le club taurin n’est de toute façon pas d’accord pour couvrir les arènes à moins que la toiture “s’ouvre”. La priorité c’est l’état des lieux actuel. On fait l’étude de tout pour savoir après que c’est trop important et qu’on ne peut pas payer. L La priorité c’est le renforcement de la structure.
Mme ZADRO : si on est d’accord que la toiture n’est pas envisageable quel est l’intérêt de faire une étude qui va coûter d’autant plus cher que le projet envisagé est important ?
Monsieur le Maire pourquoi pas, on va laisser tomber…
De suite les grands mots...
A la lecture de la délibération, on peut se demander si l’équipe municipale a fait un point global sur l’utilisation de toutes les salles dédiées aux associations, le devenir de la maison bleue qui offre des perspectives intéressantes en termes de m² utilisables en plein centre-ville… Gérer une ville s’est avoir une vision globale des sujets avant d’entamer des procédures d’études, certes financées, sur des projets dont le Maire nous dit qu’ils ne seront pas réalisés ?
Recouvrir les arènes, cela ne se fera pas dit Monsieur le Maire. Pourquoi alors aller chercher des subventions pour envisager cela. Au final, ce sont bien les contribuables qui paient également les subventions et on enlève peut-être des possibilités de financements à d’autres villes sur de réels projets.
M. le Maire reprend : j’ai vu le Président du conseil départemental pour savoir si région et département participeraient pour la toiture. Pour l’instant on n’a pas de réponse. Donc, dans l’étude on la mène jusqu’au bout et après on saura même quand je ne serai plus là ce qu’on fait ou on fait pas du point de vue financier.
On est dans un stade où je crains beaucoup pour la solidité des arènes.
Mme NETO nous dit que le montant de l’étude n’est pas lié à l’importance du projet.
Nous vous laissons juge de sa conclusion.
Mme ZADRO Plus le projet est important, plus le travail d’évaluation et d’analyse est important.
Mme NETO : M. OSPITAL et DUPEYRON étaient présents lors de la visite des arènes, il est certain que les élus doivent se poser la question de l’usage présent et à venir d’un bâtiment majeur de la commune. On ne peut se contenter de rafistolage.
M. le Maire : moi je pense que le club taurin ne sera pas d’accord, mais on aura une idée du coût.
Mme ZADRO : au-delà du coût de l’investissement il faut aussi penser au frais de fonctionnement que cela va générer. Un bâtiment qui pourra accueillir des spectacles vivants, tauromachiques, sportifs ainsi que des concerts génèrera des frais de fonctionnement importants.
Mme NETO précise que la couverture des arènes ne reposerait pas sur la structure. On pourrait envisager une couverture “non totalement fermée”, et à mon avis ça vaut la peine de laisser un bureau d’étude y réfléchir.
Demain quel sera le devenir des arènes ?
M. le Maire : dans trois ans ça va s’arrêter ! Ça craint !
M. DUPEYRON : Vous ne craignez pas que si l’on s’engage sur un projet avec des financements des collectivités et que l’on change la teneur en cours de route, les subventions soient reprises ? On nous l'a présenté comme cela “ vous n’obtiendrez de subventions que si les arènes deviennent un lieu multiculturel ” Je l’ai entendu comme cela.
Selon Mme Barbara NETO, il faut que la vocation des arènes ne soit pas que “taurine”. C’est tout.
M. DUPEYRON : On est sûr que si on abandonne le côté spectacle et salle de concert parce que on ne peut couvrir les arènes, on va subventionner la rénovation du bâtiment qui est aujourd’hui une arène ?
Mme NETO reste évasive. Etude qui a juste vocation de savoir ce qu’on y fait. On ne sait pas nous même ce qu’on veut en faire. On nous parle d’y mettre des terrains de hand, de basket...mais ça n’y rentre pas.
Quel intérêt alors ?
Mme ZADRO : en résumé on va mettre 100 000 € pour un projet dont on sait que très certainement il est surdimensionné. Si les associations sportives n’ont pas plus de demande que cela quel est l’intérêt.
Mme NETO : on va mettre 100 000 € pour savoir ce qu’on peut faire.
M. DUFRECHOU nous explique qu’il s’agira principalement d’études techniques, de solidité, de béton pour les réparer car c’est indispensable. La plus grande enveloppe est la consolidation de l’existant qui est terriblement délabré.
M. CAMAZZOLA rappelle que le bureau d’étude lors de la visite a même évoqué des sujets de reconstruction dans la mesure où la simple rénovation serait insuffisante ou impossible.
Mme NETO précise que la reconstruction peut se faire sans tout “raser”.
M. BOURGUIGNON précise que l’étude concerne également le pourtour des arènes.
Mme NETO : ce n’est pas la priorité.
Mme ZADRO : on n’est pas obligé de présenter un projet pareil pour réhabiliter les arènes puisqu’au final on est tous persuadés que c’est la seule perspective réalisable financièrement parlant.
M. DUPUY insiste qu’il s’agit en effet d’une étude de faisabilité. C’est la base.
Mme NETO : oui l’étude que l’on fait ne veut pas dire qu’on va partir sur des investissements démesurés.
Nous vous appelons à lire l’article paru ce premier trimestre dans la belle revue “coté GERS”. Dans les projets LEADER on demande des subventions en cochant des critères. Si on ne coche pas beaucoup de critères, on a moins.
Voilà comment on dépense l’argent public :
Mme NETO nous dit que des études de faisabilité à 50 000 € euros ce n’est pas possible. Même si on réduit, c’est la même chose.
M. OSPITAL : si j’ai compris lors de la réunion, les gradins et les issues de secours ce n’est plus du tout la même chose si on fait structure fermée ou pas. Si étude de salle de spectacle, cela change toute la donne.
Mme NETO : oui c’est pour cela que l’on a parlé d’une structure de toiture indépendante et non fermée pour éviter cela.
M. DUFRECHOU A Dax tout s’est bien passé, il n’y a pas tous ces problèmes soulevés.
M. DUPEYRON insiste sur le fait que si l’on fait une étude technique de consolidation de la structure, il fallait l’appeler comme cela.
Du coup dit BARBARA NETO, on se privait de subvention LEADER d’au moins 20 000 €.
Mme Danielle ZADRO : quel est l’intérêt d’avoir de la subvention pour avoir de la subvention ?
Vous l’aurez compris, on demande de l’argent public pour le fun !
M. DUFRECHOU rappelle qu’il est indispensable de faire une étude de faisabilité.
M. OSPITAL : on est d’accord, mais vous ne l’appelez pas comme cela !
M. DUFRECHOU rappelle qu’on est obligé d’en passer par là et de se poser les questions plus larges pour présenter le projet à la commission de la région. C’est un passage obligé sinon le projet est refusé.
Mme ZADRO : si une collectivité a un projet sur un territoire, elle doit rentrer dans des critères ; ainsi c’est un peu comme si pour faire une salle de cinéma et il faut présenter un projet de grand complexe culturel (théâtre, cinéma, bar…).
M. DUPEYRON : le diagnostic pur et simple du bâtiment comme disait M. DUPUY avec l’étude de faisabilité, cette étude-là n’aurait pas pu trouver de financement et aurait-elle coûté 100 000 € ?
Réponses floues à part nous dire qu’il n’y a pas de plan des arènes.
M. DUPUY regrette que lorsqu’on a agrandi les arènes, les sujets de réhabilitions n’aient pas été évoqués.
Le groupe d’opposition demande une très brève suspension de séance pour se positionner en fonction de tous les éléments et précisions.
L’enregistrement continu quand on est dehors on entend Monsieur le Maire dire “on s’en fout”, “Bon qu’est ce qu’ils font là ?” “ Contre ? Abstention ?”
Vote : OUI à l’unanimité car on a pris en compte le passage obligé des critères LEADER pour obtenir une subvention. Opération de 100 000 € au motif qu’elle est subventionnée, c’est déraisonnable.
M. OSPITAL : la présentation n’est de toute façon pas bonne : un projet démesuré pour dire qu’au final on ne fera pas la toiture, on ne fera pas d’implantation de terrains de sport…
M. le Maire : je n’ai pas dit qu’on ne le fera pas, j’ai dit que financièrement on verrait.
M. OSPITAL : je n’ai pas entendu cela tout à l’heure. On peut débattre sans s’énerver dit-il à M. le Maire qui perd un peu ses nerfs.
Au final une véritable cacophonie. M. DUPUY pense que l’étude de structure coûtera même plus cher que ce qui est prévu quand on voit l’état des arènes.
Mme ZADRO répond que tout le monde en est bien convaincu. M. DUPEYRON dit qu’on ne sait pas sur quoi reposent les arènes.
